Question : Certains disent que, pour les femmes, il est permis (licite, halal) de parler avec les hommes étrangers? Cela n’est-il pas interdit (haram) ? REPONSE Les jugements, les commandements de l’Islam sont révélés durant 23 ans. Il est incorrect, en prenant comme source les événements ayant lieu avant la révélation du verset ordonnant de se couvrir, de dire qu’il est permis de parler, pour les femmes, avec les hommes étrangers. Avant que la boisson alcoolisée soit interdite, en boire n’était pas un péché. Peut-on dire licite (permis) pour la boisson alcoolisée en se basant sur les événements récents et en disant « on buvait de l’alcool au temps de notre Prophète». Peut-on dire, en se basant sur les événements des autres prophètes, qu’il est permis de parler avec les femmes étrangères ? Au temps d’Adam (Adem) alaihisselam, se marier avec les personnes interdites pour aujourd’hui de se marier, était permis. Après, cela a été interdit. Peut-on donner des exemples, pour les événements actuels, en se basant sur les jugements des temps-là?
Le fait que les femmes servantes -esclaves, captives=djariyé- chantent ne peut pas être montré comme une preuve, un exemplaire pour les femmes libres.
Quand Omer, le deuxième calife, a conseillé de diminuer le nombre de méhir, une vieille femme l’a contesté, derrière les rideaux, en récitant le 20ème verset (ayat) de la sourate Nissa (les femmes) : (Même si vous ayez donné à votre épouse, que vous avez divorcé, [méhir en or] avec des fardeaux [c'est-à-dire en grande quantité] n'en reprenez rien.) Hazrat Omer ne conteste pas cette femme.
Certains déviés, hérétiques disent : « Ce fait démontre que pour les femmes, il n’est pas interdit de faire entendre leur voix aux hommes étrangers, que leur voix ne sont pas haram [ne doit pas être cachée] ». Ils ne disent pas que la femme, derrière les rideaux, était vieille. La voix de la vieille femme n’est pas haram [c'est-à-dire elle peut faire entendre sa voix aux hommes étrangers]. La chose, étant permise pour la vieille femme, n’est pas permise pour la jeune femme.
Les hérétiques, personnes déviées disent encore : (Hazrat Aïché, l’épouse de notre Prophète, raconte : Le jour de la fête, 2 femmes esclaves –captives- chantaient des poésies de vaillance en jouant du tambourin. Le Messager d’Allah s’est couché sur son lit, et a tourné son visage de l’autre côté, puis mon père [Abou Bekir] est entré. Lorsqu’il m’a réprimandé, blâmé en disant « C’est quoi ça, le sifflet du Satan et sa voix que font-ils auprès du Messager d’Allah », Le Messager a dit (Laisse-les, chaque peuple a une fête, celle-ci est donc notre fête.) Quand mon père a commencé à s’occuper d’autre chose, j’ai fait un signe aux captives, elles sont sorties.)
Les personnes hérétiques, en montrant preuve cet événement, disent qu’il est halal (permis) pour les femmes de s’asseoir ensemble avec les hommes étrangers, de jouer des instruments de musique, de chanter et de faire entendre leur voix aux hommes étrangers.
Maintenant observons les renseignements ci-dessus : 1- Les femmes qui disent des poésies ou qui chantent ne sont pas des femmes libres, mais des esclaves, captives. Pour les captives (femmes esclaves), ce n’est pas un péché de montrer leurs cheveux, bras non couverts aux hommes étrangers et de leur faire entendre leur voix. Il ne convient pas à un musulman de dire, en montrant comme preuve les femmes esclaves, que les actions ci-dessus sont permises pour les femmes libres.
2- Lire des poésies de la vaillance ou ses chansons [les chansons de vaillance], et des hymnes est permis. Le fait que ceux-ci sont permis n’exige pas que les autres chansons le soient aussi. Avec le tambourin, on chante, on ne psalmodie pas [c'est-à-dire on ne récite pas des ilahi.] Car la psalmodie [ilahi= poésie qui vante notre Prophète ou qui rappelle l’amour d’Allah qu’on récite en psalmodiant] est une adoration. On ne peut pas faire l’adoration en compagnie d’instruments de musique. Il n’y a place pour la musique du soufisme dans la religion. Des petites filles noires [djariyé : esclaves, captives] chantaient en jouant du tambourin à la maison où notre Prophète était venu. Quand elles ont vu le Messager d’Allahu teala, elles ont arrêté de chanter, elles ont commencé à vanter le Messager. [Alors] notre Prophète a déclaré : (Arrêtez cela, ne me vantez pas entre le jeu, la danse. Me vanter [dire ilahi] est une adoration. [Faire] l’adoration entre l’amusement, le jeu n’est pas permise.) [Kimya-i Saadet- Alchimie du bonheur]
3- Le fait que Hazrat Abou Bekir, le premier calife, dise le sifflet de Satan pour le tambourin démontre que les instruments de musique ne sont pas permis. Ouléma [les savants islamiques] ont déclaré qu’il est permis seulement pour les femmes de jouer au tambourin aux mariages et aux fêtes. C'est-à-dire la permission de jouer au tambourin pour les femmes n’est que pour les mariages et les fêtes. Cela n’est pas permis aux autres moments.
Certaines des preuves démontrant que la voix des femmes est haram, avret (interdite) [c'est-à-dire il est interdit pour elles de faire entendre leur voix aux hommes étrangers]
Comme les épouses du Messager sont des mères des croyants, il n’est pas permis pour ces derniers de se marier avec elles donc avec leurs mères. La signification de 3 versets : (Ô croyants, il n’est pas permis que vous vous mariiez avec les épouses du Messager.) [Sourate Azhab 53]
(Les épouses du Messager sont les mères des croyants.) [Sourate Azhab 6]
(Vous, vous n’êtes pas comme les autres femmes, ne parlez pas de façon douce [avec les hommes étrangers], ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le coeur est malade [l'hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent.) [Sourate Azhab 32-33]
Dans le verset (ayat), il est déclaré que pour les femmes de notre prophète c'est-à-dire nos mères, il n’est pas permis de parler de façon complaisante avec les hommes étrangers, comment dire qu’il l’est permis pour les autres femmes. Comme il y a des gens qui peuvent regarder nos mères avec un mauvais œil, n’y aura-t-il pas des hommes qui peuvent regarder les autres femmes de cette façon ?
Comme pour les femmes il n’est pas permis de faire entendre leur voix sans besoin, sans nécessité aux hommes, il n’est pas permis non plus de les regarder. La signification d’un verset : (Dis aux femmes croyantes de baisser, d’éviter leurs yeux [de regarder les hommes étrangers].) [Sourate Nour 31]
La signification de quelques hadiths : (Le fait que l’homme regarde la femme [et] la femme regarde l’homme [avec paillardise, avec le désir charnel] est strictement interdit.) [Taberani]
(Détournez votre visage quand vous voyez la femme étrangère.) [Ebu Davud]
(Ecouter la femme qui chante et regarder son visage est strictement interdit.) [Taberani]
(Regarder le namahram [la personne qui n’est pas sa proche] est l’adultère de l’oeil.) [Boukhari]
Notre mère Ummi Sélémé, épouse de notre Prophète, rapporte : Quand j’étais près du Messager d’Allah, Ibni Ummi dont les 2 yeux ne voyaient pas [qui était aveugle] est entré à l’intérieur en demandant la permission. Le Messager d’Allah nous a dit (Tirez-vous, cachez-vous derrière les rideaux). J’ai dit (Lui, n’est-il pas aveugle, il ne nous voit pas). Le Messager a répondu (Si lui, il ne vous voit pas, vous aussi, vous ne le voyez pas ?) [Tirmizi, Ebu Davud]
La signification d’un verset est celle-ci : (Demandez votre nécessaire aux femmes du Messager derrière un rideau.) [Sourate Azhab 53]
Comme il est un péché de regarder la personne étrangère (namahram), il est aussi un péché de parler avec elle sans nécessité. Les significations de 2 hadiths : (Ô femmes! Parlez uniquement avec vos hommes proches [mahram qui signifie l’homme avec lequel elle ne peut jamais se marier comme son père, son fils]. Ne parlez pas avec les hommes étrangers.) [Ibni Saïd, Ramezel Hadis]
(Il y a la peine en Enfer, pour chaque mot, pour celui qui parle avec la femme étrangère avec paillardise, avec le désir charnel.) [R. Nasihin]
Puisque pour les femmes il n’est pas permis de parler à voix haute ou tendre, douce et de faire entendre leur voix aux namahram [aux hommes étrangers], il n’est pas permis, pour elles, de réciter l’adhan [appel à la prière (salat, namaz)] et ikamet. (Redd-ul Muhtar)
La jeune femme ne peut pas répondre à la salutation de l’homme étranger et ne dit rien à l’homme étranger [étranger] qui éternue et ne répond rien si on lui dit [Yerhamukellah quand elle éternue]. (Hamévi, explication de Echebah)
Il est défendu (haram) pour les femmes de faire entendre leur voix aux hommes [étrangers]. Certains savants, ont déclaré, qu’il est permis pour les femmes, de parler, au cas de besoin, sérieusement et durement, pour le cas nécessaire et parler plus que cela n’est pas encore permis. (Tezkiyé-i Ahl-i Baït)
Allahu teala interdit à la femme de parler avec une voix douce, tendre avec le namahram [l’homme étranger]. (Méktubat-i Rabbani, tome 3, lettre n° 41)
Pour les femmes, c’est un grand péché, de sortir alors que leurs cheveux, tête et bras sont découverts, et de parler sans nécessité avec les hommes étrangers, et de faire entendre leur voix à ces derniers en chantant ou voire même en récitant le Coran, le mévlid (éloge de notre Prophète), l’adhan (appel à la salat=prière rituelle). Mais, quand il y a un cas nécessaire, par exemple en faisant des courses, il est permis qu’elles parlent, avec les hommes étrangers, d’une façon sérieuse et rude sans pourtant provoquer la discorde. (Tergibussalt, Séadet-i Ebediyye, Hadika)
Question : Est-il permis de regarder, avec ou sans luxure, les images des femmes étrangères ou leurs apparences à la TV ? REPONSE Il n’est pas interdit de regarder, sans luxure, les parties du corps qu’il est défendu de regarder comme les cheveux et les bras, dans les apparences dans le miroir. Regarder leurs images, leur apparence à la TV est comme regarder leur apparence dans le miroir. Les regarder sans luxure est permis, mais les regarder avec luxure ou les apparences qui peuvent provoquer la luxure et écouter ce genre de voix est interdit (haram). Il est aussi interdit de regarder, même sans luxure (sans désir charnel), leurs grosses parties avret (non couvertes), comme leurs poitrines, leurs hanches.
Question : Est-il défendu, pour les femmes, de faire entendre leur voix aux hommes étrangers en récitant le Coran, le mévlid [éloge de notre Prophète (alaihisselam)] et ilahi ? REPONSE Oui, c’est strictement interdit (haram). [Il est déconseillé (makrouh) de faire entendre leur voix aux hommes étrangers par le moyen de haut-parleur, radio et TV.] (Tergibussalat, Hadika)
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