Question: Est-ce que c’est du koufr, si au moment de la récitation de la Fatiha dans la prière, à l’endroit où l’on dit “İyyaké na’bûdu=Toi, seul, nous adorons”, on pense à des choses interdites ou autorisées? Je ne me rappelle pas avoir fait une seule fois accomplie la prière, sans que je n’ai pensé à autre chose. Est-ce que cela veut dire que j’ai adoré ces pensées?
REPONSE
Même si on pense à des péchés, cela ne signifie pas que les adores. Les savants islamiques ont choisi la voie de l’interprétation pour sauver les gens du koufr. L’honorable imam Rabbani a dit que: “Si d’après une parole ou un acte venant d’un Musulman, on comprend cent choses, et que 99 de ces choses soient une cause de blasphème, et qu’une seule d’entres elles montre qu’il est Musulman, il faut chercher à comprendre cette chose et ne pas l’accuser de kafir. [3/38]
Certains écrivains qualifient de mécréant le Musulman en se basant sur une seule de ses paroles qui tend au blasphème, alors que 99 de ses autres paroles montrent qu’il est Musulman. Ce n’est pas la voie des savants islamiques que d’agir ainsi.
Si 99 savants déclarent la parole d’un Musulman comme blasphème et qu’un seul dise que ce n’est pas du koufr, Allahu Téâlâ rend Sa sentence selon l’avis de ce dernier et ne fait pas de cet homme un mécréant.
Faire la prière est l’insigne de la foi. Il est très laid de déclarer un Musulman de mécréant, parce qu’il pense à des choses pendant la prière.
On peut penser à beaucoup de choses pendant la prière. Ce n’est pas pour cela, qu’on les adores. Il faut s’abstenir de pousser les gens vers le blasphème, au contraire, il faut chercher à les sauver par une bonne interprétation. Il ne faut pas qualifier de koufr les mauvaise choses qui nous traversent l’esprit. Selon l’interprétation d’un hadis-i chérif, il est dit:
( Tant que l’on ne prononce pas ou l’on ne fait pas la mauvaise chose qui nous traverse l’esprit, Allahu Téâlâ nous pardonne cette mauvaise pensée.) [Buhari]